Ayoub Lguirati et Lina Belmati brillent au Grand...
- 01 mar 2016
- Les stationnements abusifs ont sapé les efforts de ceux qui espéraient des changements de mentalité.
- L’interdiction dite régulatrice de la circulation aggrave le problème des embouteillages.
La ville de Mohammedia, malgré certaines contraintes, aspire à occuper une place privilégiée sur le plan national et assurer son développement en harmonie avec les ambitions de ses habitants. Dans ce sillage, les aménagements de certains axes et boulevards ont renforcé l'infrastructure routière urbaine de la ville, mais n'ont pas réglé les problèmes épineux de la mobilité urbaine. Conduire à Mohammedia, notamment les week-ends et durant la saison estivale, est devenu un véritable calvaire, la mise en place de sens uniques n'a pas eu l'effet escompté sur la fluidité de la circulation. Les stationnements abusifs ont sapé les efforts de ceux qui espéraient des changements de mentalité. La situation est sérieuse, voire préoccupante, aggravée par le manque de civisme de certains usagers de la route et l'état de certains axes de la ville qui nécessitent des élargissements. En l'absence de parkings structurés dotés des équipements adéquats, les aires de stationnement qui prolifèrent connaissent de sérieux problèmes : désordre, anarchie, aucune indication des prix, etc. Au-delà des problèmes inquiétants de la mobilité urbaine, ce qui agace le plus c'est le manque de civisme de certains qui n'hésitent plus à garer leurs voitures sur le carrelage du trottoir de certains boulevards, privant les piétons de leur droit, les obligeant à emprunter la chaussée et les exposant à des risques d'accident. La situation empire au niveau de certains points de la ville, à titre d'exemple, le rond-point de la Marche verte, en face de la Casbah, est depuis son réaménagement le théâtre de nombreux engorgements de la circulation avec des risques évidents d'accidents. Les usagers de la route, notamment certains chauffeurs des petits taxis, plus préoccupés par le gain que par leur sécurité et celle de leurs passagers, n'hésitent plus à se garer sur un espace interdit et étroit où le trafic est dense. En dépit des doléances stigmatisant l'attitude des conducteurs de taxis, les exercices sont permanents au niveau du rond-point : démarrages sur les chapeaux de roue sans signal, arrêts brutaux sans aucun égard pour les véhicules venant derrière, dépassements et même stationnement abusifs, autant d'infractions devenues courantes et non sanctionnées. Si l'on ajoute à cela l'attitude impolie, voire agressive, de certains chauffeurs et l'état de certains petits taxis, on constate que la situation est inquiétante pour que l'on continue à l'ignorer. «Les responsables de la ville ont pensé limiter les embouteillages en imposant un seul sens au niveau des artères les plus fréquentées, mais le résultat est en dessous des attentes», souligne un habitant de Mohammedia. En effet, cette solution reste, selon plusieurs automobilistes, provisoire et insuffisante. «L'interdiction de la circulation dans certaines rues ne règle pas le problème. Cette mesure est, au contraire, pénalisante pour les usagers de la route», affirme un automobiliste. «Cette interdiction, dite régulatrice de la circulation, aggrave tout simplement le problème des embouteillages, surtout quand aucune opération de communication n'est faite pour annoncer ces changements». Les axes concernés par cette mesure connaissent actuellement un grand abus de stationnement des deux côtés. Chose qui a créé des engorgements de la circulation et provoqué une grande exaspération chez les automobilistes et les autres usagers de la route. Ceci attire l'attention sur le manque d'espaces de stationnement, un autre mal de Mohammedia.
Un petit tour à travers la ville de Mohammedia suffit pour se rendre compte du non-respect des prescriptions du Code de la route. Face à cette situation, des citoyens appellent les services concernés à «songer à l’élargissement des voies où la circulation est dense et mettre un terme à l’attitude de certains usagers de la route qui ne se conforment pas aux prescriptions du Code de la route». Dans le même sillage, ils appellent à multiplier les contrôles des petits et grands taxis, notamment leur état mécanique, afin d’instaurer une discipline au sein de la corporation et assurer une meilleure sécurité routière, notamment pour les piétons qui se retrouvent lésés et exposés aux risques.