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Actualités à Meknès

La concurrence sur l’huile d’olive s’accentue

Mardi 24 avril 2012

- Le Réseau méditerranéen des villes de l’huile d’olive, réuni à Meknès le 16 avril, soutient une approche intégrée «Production-commercialisation» - Le Maroc est appelé à améliorer le positionnement de son huile d’olive sur le marché international.

La concurrence sur l’huile d’olive s’accentue

La demande mondiale de l’huile d’olive s’accroît dans un marché marqué par la prédominance de grosses pointures italiennes et espagnoles et l’entrée en force depuis quelques années de nouveaux producteurs oléicoles comme l’Argentine et la Nouvelle-Zélande. Pour se forger une place de choix et améliorer son positionnement sur ce marché porteur, le Réseau méditerranéen des villes de l’huile d’olive, représentant plus de 15 pays oléicoles méditerranéens, a fait le point lors de sa première réunion le 16 avril à Meknès sur les meilleures stratégies de promotion, les subventions actuelles de l’huile d’olive des principaux pays oléicoles méditerranéens, l’appui à la promotion de l’huile d’olive, l’éducation du consommateur, la promotion du tourisme/huile d’olive, etc. Et il y a de quoi.

«L’accroissement actuel de la production d’huile d’olive et le renforcement de l’intérêt mondial pour les produits oléicoles ont incité un grand nombre de pays à déployer des efforts particuliers pour améliorer la production, ce qui a placé la filière oléicole dans un contexte concurrentiel où seules la qualité, la notoriété et la distinction du produit “Huile d’olive” priment», explique Dr Noureddine Ouazzani, membre du comité scientifique dudit réseau et initiateur de la participation de Meknès à ce réseau. Il précise, lors du Forum organisé par l’agropôle Olivier ENA-Meknès avec l’appui de la ville de Meknès, que «les enjeux actuels pour une oléiculture rentable et de qualité exigent que les efforts des producteurs et des opérateurs du secteur oléicole portent aussi sur la stimulation de la demande de l’huile d’olive sur les marchés traditionnels de consommation et sur la création de cette demande sur les marchés émergents et potentiels avec une approche intégrée “Production-commercialisation”. Une approche qui a comme base, selon Dr Ouazzani, l’alimentation méditerranéenne et les bienfaits de l’huile d’olive pour la santé prouvés par des recherches importantes depuis le début des années cinquante. Et c’est par ailleurs à partir de ces principes, poursuit Dr Ouazzani, que le réseau RECOMED, créé en mai 2011 à Imperia en Italie, compte donner plus de visibilité à la promotion de la consommation et la culture de l’huile d’olive de qualité qui présente des opportunités intéressantes à saisir au niveau du marché local et international, où seulement 5% de la population planétaire consomment l’huile d’olive. Pour lui, les opportunités pour l’huile d’olive marocaine de qualité ne manqueront pas, aussi bien sur le marché local qu’international, à condition de produire une huile d’olive de qualité compétitive.

Mohamed Ouhmad Sbitri, ex-directeur exécutif du Conseil oléicole international, insiste de son côté sur la qualité du produit et sa traçabilité pour améliorer les positionnements sur le marché international, notamment le marché américain, qui figure avec la Chine et le Brésil parmi les plus grands importateurs d’huile d’olive. «La vigilance doit être de mise au niveau des exportations... Toutes les huiles exportées doivent être systématiquement analysées afin de vérifier leur conformité aux normes internationales en vigueur et éviter ainsi la crise que l’huile d’olive marocaine a vécue sur le marché américain sous la pression des producteurs américains et australiens. Le Maroc a fait beaucoup d’effort en termes de production, mais l’aspect commerce demeure encore embryonnaire», conclut-il.

Le Plan Maroc vert



En effet, dans le cadre du Plan Maroc vert, les productions ont presque triplé en l’espace de quelques années avec l’objectif d’atteindre 1,22 million d’hectares plantés et une production d’olive de 2,5 millions de tonnes. Il est aussi question de porter les exportations à près de 120 000 t pour l’huile d’olive et à 150 000 t pour les olives de table, mais le produit national n’est pas encore parfaitement adapté aux exigences des marchés extérieurs, indique Hassan Zouhri, du ministère de l’Agriculture, Direction de la production végétale.

Pour lui, la filière souffre encore d’un certain nombre de maux. Il cite, entre autres, l’âge avancé d’une part importante des plantations, conjugué à la faible densité de plantation et à la prédominance des techniques de conduite traditionnelles.

À cela s’ajoute la sous-exploitation du potentiel d’extension des superficies dans les zones favorables, Autre bémol cité, le système de commercialisation complexe et non efficient, caractérisé par la multiplicité des intermédiaires qui captent la plus grande part de la valeur ajoutée au détriment de l’agriculteur. Pis encore, le recul des exportations marocaines d’olives de table risque de faire perdre au Maroc sa place de leader sur le marché international, conjugué à la faible présence des huiles d’olive marocaines sur le marché international en raison de l’insuffisance des quantités exportables, de la demande accrue sur le marché intérieur et de l’absence de campagnes de promotion du label Maroc sur les marchés extérieurs. Ceci étant, des marges de progrès importantes sont à exploiter sur le plan de l’amélioration de la productivité.

Il s’agit, selon Hassan Zouhri, de la forte augmentation attendue sur le plan de la consommation nationale d’huile d’olive, qui reste actuellement nettement faible par rapport aux autres pays producteurs (2 kg/hab./an), du regain d’intérêt pour l’investissement dans la filière, eu égard aux avantages comparatifs qu’elle offre pour le pays et des accords de libre-échange avec l’UE et les USA.

Et il est surtout question, selon bon nombre d’intervenants lors de cette rencontre, du respect de la conformité de l’huile d’olive aux normes internationales en vigueur aujourd’hui, condition sine qua non pour assurer son entrée sur les marchés porteurs.

Tendances du marché mondial



D’après le dernier rapport du Conseil oléicole international, les importations d’huile d’olive durant les quatre premiers mois (octobre-janvier) de la campagne oléicole 2011/12 montrent une tendance à la hausse, notamment dans quatre des huit pays importateurs, à savoir la Chine (20%), les États-Unis (10%), le Brésil (8%) et le Japon (1%), contre une baisse des importations de l’Australie et du Canada qui ont enregistré une diminution de 10 et 18% respectivement. Les importations américaines avaient pour leur part atteint un record en 2010/2011. 88% des huiles importées proviennent des pays de l’UE (55% du Portugal, 26% d’Espagne, 6% d’Italie et 1% de Grèce), 11% d’Argentine et 1% du Chili et du Maroc.

Source :

Rachida Bami, Le Matin (http://www.lematin.ma/journal/Conference_La-concurrence-sur-l-huile-d-olive-s-accentue/165716.html)

Rachida Bami, Le Matin
Le Matin (anciennement nommé Le Matin du Sahara et du Maghreb) est un quotidien marocain publié en français, présentant des actualités nationales et internationales ainsi que des informations pratiques. C'est le journal officieux du palais royal marocain.

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