Connectez-vous via votre réseau social préféré en cliquant sur l'un des boutons ci-dessous.
 

Se connecter avec Facebook

Se connecter avec Google

Connectez-vous grâce à votre adresse mail et votre mot de passe.
Connectez-vous via votre réseau social préféré en cliquant sur l'un des boutons ci-dessous.
 

Se connecter avec Facebook

Se connecter avec Google

Vous n'êtes pas inscrit ? Inscrivez-vous

Actualités à Fès-Médina

Festival : Un vibrant hommage aux «femmes fondatrices»

Mardi 16 février 2016

Un vibrant hommage aux «femmes fondatrices»

La 22e édition du Festival de Fès des musiques sacrées du monde sera organisée du 6 au 14 mai avec un hommage spécial aux «femmes fondatrices», qui ont toujours marqué de leurs empreintes l'Histoire du Royaume.

Cette édition, organisée sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, sera l'occasion pour rendre hommage à ces femmes bâtisseuses à travers une création originale et des artistes venus de plusieurs pays, notamment les Marocaines Samira Saïd et Hindi Zahra, l'Iranienne Sahar Mohammadi, l'Irakienne Farida Muhammad Ali, la Malienne Oumou Sangaré ou encore la Réunionnaise Christine Salem et la Brésilienne Virginia Rodrigues.

Expliquant le choix de cette thématique, Abderrafih Zouiten, président de la Fondation Esprit de Fès, organisatrice du Festival, a souligné que l'histoire contemporaine du Maroc a été marquée par la continuité du rôle déterminant de la femme dans la vie du pays avec un événement majeur : le Code de la famille institué par le discours royal du 10 octobre 2003 qui met le Maroc à l'avant-garde des pays arabes et musulmans. Dans une note de présentation, il a ajouté que les femmes au Maroc ont toujours joué un rôle primordial dans le progrès du Royaume, rappelant le rôle symbolique de Kenza El Awrabiya, l'épouse de Moulay Idriss, à l'origine d'une unification et d'une fusion entre la base amazighe et arabo-musulmane qui a constitué le socle de l'identité marocaine. Outre l'épouse de Moulay Ismaïl, Khnata Bent Bakkar, qui occupait le poste de ministre et secrétaire personnelle de ce sultan, les femmes marocaines ont été, durant la période de la lutte pour l'indépendance, des résistantes et ont lutté pour l'indépendance du Maroc au même titre que les hommes, a expliqué Zouiten.

Pour Alain Weber, directeur artistique du Festival, le programme proposé pour cette édition se veut le reflet des différentes facettes du monde féminin au cœur de la musique et des arts, dans la mesure où chacune des invitées se fait l'écho de la notion de savoir symbolisée par Fatima El Fihriya, autrement nommée Oum

El Banine, à l'origine de la construction de la mosquée et de l'Université Al-Qaraouiyine de Fès.

Venues du monde arabe, de l'Asie lointaine, du Brésil, de l'Afrique, du continent indien, de l'Europe et bien sûr du Maroc, «ces femmes forment les grains d'un chapelet qui, pour reprendre le sens du chapelet (selsela) dans le soufisme, figure la transmission, aujourd'hui gage de renouveau et pôle de résistance contre une globalisation désincarnée». Cette édition s'annonce riche en créations comme en témoigne le spectacle d'ouverture, un ciel plein d'étoiles, qui se veut un hommage exceptionnel aux femmes mythiques de l'Orient et du Maroc dont les histoires seront contées par Shéhérazade. Pour commencer, chacune de ces femmes sera incarnée par une artiste rare à travers des projections audiovisuelles qui proposeront à l'aide d'un grand orchestre une traversée dans le temps et l'imaginaire.

Trois autres créations, «Durbar», «The King of Ghosts» et «Istanbul (...) Fès», seront initiées, érigeant Fès comme une terre où héritage et devenir sont intimement liés. Chaque édition mettra dorénavant en valeur un pays particulier. Cette année, l'Inde, dont de nombreux contes des «Mille et une nuits» sont d'ailleurs originaires, présentera son génie créatif. Les fastes des cours des palais des maharajahs et nababs d'antan auront permis l'émergence et la continuation d'une tradition et d'un savoir uniques qui seront exposés lors d'une joute musicale, «Durbar», présentée sur la majestueuse scène de Bab Makina.

Le festival sera aussi l'occasion pour de jeunes prodiges des castes manghaniyars et langas, poètes et chanteurs du désert du Rajasthan rassemblés dans l'ensemble «Chota Divana», pour présenter un art vocal d'une rare beauté aux enfants des écoles de Fès. Autre nouveauté 2016, le festival déploiera son aura jusqu'au cœur de la médina et son rayonnement s'étendra au-delà de ses lieux traditionnels. Ainsi, le magnifique jardin Jnan Sbil, récemment rénové, accueillera les concerts de 16 h 30 ainsi que le forum de Fès, créant un nouvel axe reliant la médina, Bab Al Makina et la Place Boujloud. Marionnettes géantes de l'Afrique sillonnant les ruelles de Fès, parcours musical initiatique à la découverte des fontaines de la médina et de la bibliothèque de l'Université Qaraouiyine, d'après une idée de l'architecte Aziza Chaoui et de l'artiste Susie Ibarra, et la Caravane Taragalte du Sud marocain, installée à Jnan Sbil, résonneront par leur démarche nomade avec la beauté urbaine et architecturale de la cité. À l'instar des autres étoiles de la chanson marocaine, que le Festival des Musiques sacrées a accueillies dans le passé, la star marocaine Mahmoud Al Idrissi sera également présente à Fès aux côtés de la chorale régionale de Fès, H-Kayne, Batoul Marouani, Mourad Bouriki, Lamia Zaïdi, Najat Atabou, l'orchestre Khalid Ali, Reda Taliani Abdellah Yacoubi et Aminux.

Source :

Le Matin (http://lematin.ma/journal/2016/un-vibrant-hommage-aux--femmes-fondatrices-/241687.html)

Le Matin
Le Matin (anciennement nommé Le Matin du Sahara et du Maghreb) est un quotidien marocain publié en français, présentant des actualités nationales et internationales ainsi que des informations pratiques. C'est le journal officieux du palais royal marocain.

Articles similaires/liés