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Actualités à Fès-Médina

Joan Baez fait vibrer Bab Al Makina

Mardi 19 juin 2012

À 70 ans, Joan Baez impressionne toujours par son énergie et sa voix douce et mélodieuse. Elle a subjugué un public porté tout au long de la soirée de clôture du Festival de Fès des musiques sacrées, par ses mélodies et sa voix qui a fait vibrer aussi bien les cœurs sensibles que les pierres de Bab Al Makina.

Joan Baez fait vibrer Bab Al Makina

Resplendissante, Joan Baez, «Reine de la folk» et figure mythique du mouvement hippie, «Peace and Love», a animé, samedi soir, la scène de Bab Al Makina avec sa grâce, sa voix profonde et ses guitares, a revisité son célèbre répertoire, repris du Dylan et clôturé magnifiquement la 18e édition du Festival de Fès des musiques sacrées du monde. Seule à la guitare au début et par la suite accompagnée d'un percussionniste et d'un multiinstrumentiste qui joue de tout : guitare, mandoline, banjo, piano, basse acoustique, elle a entrainé un public conquis dans les années 60 et 70 et dans la folk, cette musique populaire américaine traditionnelle, devenue au fil des ans un outil de contestation politique. Elle a chanté avec beaucoup d'émotion l'amour, la tolérance et la paix comme elle le fait partout où elle voyage. Elle a subjugué l'assistance par son «God is God» signé Steve Earle, chanson de son dernier album (Day After Tomorrow, paru en 2008), par la ballade de Marie Madeleine de Richard Shindell, «God on our side» de Bob Dylan et «Gracias a la Vida» et par les grands classiques comme «Here's to you», «Diamond and Rust» qui décrit sa relation ambiguë avec Bob Dylan et «Blowing in the wind». Ces chansons sont d'ailleurs toujours d'actualité à une époque où la folk et les musiques acoustiques reviennent au premier plan. Elles démontrent une fois encore que l'engagement de cette grande chanteuse demeure inaltéré contre l'injustice et pour la liberté. Généreuse, la légende de la chanson mondiale engagée a même laissé sa place sur scène le temps de quelques mélodies à la jeune Française Marie-Flore qui a enflammé le public avec sa voix forte et son talent de guitariste. Longuement applaudie, la talentueuse Joan Baez a même interprété en arabe la célèbre chanson populaire tunisienne «Jari ya hammouda» d'Ahmed Hamza, avant de boucler son concert par «Imagine», chantée aussi par le public. Pendant le tour de chant qui a duré près de deux heures, les fans de Joan Baez et du «folk-song» américain n'ont tout simplement pas été déçus. Le concert est, de l'avis du public, passé trop rapidement… Et ce n'est pas étrange de la part de la chanteuse la plus engageante et la plus engagée des femmes de ce monde. L'icône qui a donné une voix à la protestation contre la guerre du Vietnam dans les années 70 et qui a chanté pour Sarajevo, pour Bagdad et aujourd'hui pour Occupy Wall Street comme pour tous les indignés du monde.




Joan Baez, l’humaniste engagée



Joan Baez fait partie de l’histoire de la musique populaire américaine. Elle porte le combat pour la liberté de l’homme depuis la Marche vers Washington pour le travail et la liberté qui a eu lieu le 28 août 1963. Martin Luther King Jr y fit son discours historique «I have a dream» et Joan Baez y chantera notamment «We Shall Overcome». Sa grande sensibilité face à la souffrance du monde la pousse à s’exprimer à travers la musique, fascinée à l’époque par la grande chanteuse noire Odetta. À Boston, elle suit les traces musicales de Pete Seeger alors que le mouvement folk et le «protest song» étaient en plein essor. Sa rencontre avec Bob Dylan la porte vers l’ascension et dont elle sera la fidèle interprète de ces chansons les plus historiques. En 1972, elle se rend au Vietnam en plein bombardement sur la ville d’Hanoï et continue ensuite sa lutte contre la liberté et la peine de mort à travers le monde, dont Sarajevo en 1993. Militante d’Amnesty International, elle a aussi créé sa propre association Humanitas International. En 2008, Joan Baez sort «Day After Tomorrow», son 24e album studio, qui couronne une riche carrière émaillée par des solos somptueux et des duos somptueux.



Repères



-* La soirée de clôture a vu la participation de plusieurs personnalités du monde politique, économique et diplomatique dont l’ambassadeur des USA au Maroc et le chef de la délégation de l’Union européenne au Maroc.

-* Folk, de folklore, est un terme générique pour parler des musiques traditionnelles populaires anglo-saxonnes.

-* Le Folk est une musique strictement acoustique qui se joue sur des instruments traditionnels.

-* Ancrée dans les campagnes d’Amérique, la musique folk a conquis ses lettres de noblesse avec des artistes comme Joan Baez et Bob Dylan.

Source :

Rachida Bami, Le Matin (http://www.lematin.ma/journal/Festival-de-Fes-des-musiques-sacrees-du-monde_Joan-Baez-fait-vibrer-Bab-Al-Makina-/167994.html)

Rachida Bami, Le Matin
Le Matin (anciennement nommé Le Matin du Sahara et du Maghreb) est un quotidien marocain publié en français, présentant des actualités nationales et internationales ainsi que des informations pratiques. C'est le journal officieux du palais royal marocain.

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