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Actualités à Rabat

La mobilité urbaine toujours problématique

Lundi 19 mars 2012

La 8e Rencontre des chantiers de Bouregreg avait pour objectif de mener une réflexion commune sur les projets de la vallée.

La mobilité urbaine toujours problématique

L’Agence de l’aménagement de la vallée Bouregreg (AAVB) s’est donné rendez-vous avec la société civile Rbatie et Slaouie jeudi dernier à Salé. Objectif : ouvrir le débat sur les chantiers de Bouregreg, dresser le bilan d’étape des réalisations conduites dans le cadre de l’aménagement de la vallée et présenter les projets d’avenir. À la différence des précédentes rencontres, celle-ci a connu la participation de l’association « Ribat Al Fath ».

Mekki Zwawi, président de l’Association Bouregreg considère que l’agence ne doit pas se limiter aux conférences de presse. Se réunir et se concerter avec la société civile sont aussi important. «Cette rencontre avec les responsables de l’Agence Bouregreg et la société civile se veut être un mécanisme de suivi et de dialogue pour s’assurer de l’avenir des deux villes et permettre aux citoyens de prendre connaissance d’une manière approfondie aussi bien de l’état d’avancement de ces chantiers que les contraintes y afférentes. L’idée est d’avoir une visibilité claire sur ces chantiers et d’opter pour la concertation autour de ces projets». En somme, discuter les tenants et aboutissants de ce projet pharaonique et débattre des impacts économiques et sociaux prévisibles sont autant de buts fixés par les initiateurs de ces rencontres tenues annuellement depuis 2006. Au menu de cette rencontre, l’épineuse question de mobilité entre Rabat et Salé, la dépollution de la vallée de Bouregreg et les chantiers de l’immobilier entamés à Salé, notamment le grand projet de « Bab Al Bahr » et « Saha al Kabira ».



Dans son allocution, Elmghari Essakel, DG de l’AAVB s’est longuement arrêté sur la création de l’agence, l’importance de ses projets et les défis à relever étant donné que plusieurs initiatives ont été entreprises dans ce sens depuis 1954 et qui ont, toutes, échoué. Après avoir fait un aperçu historique de l’agence, le DG de l’AAVB a dû expliquer aux participants que celle-ci devait faire face à plusieurs problèmes d’ordre institutionnel, juridique et technique, car il s’agissait de chantiers très difficiles dont la priorité a été accordée au transport, la mise en place des infrastructures de base au profit des citoyens des deux rives ainsi que la promotion de la navigation fluviale et la création de postes d’emploi. Lors de ce débat, Elmghari Essakel s’est montré rassurant quant à la poursuite de ces chantiers malgré la crise économique dont les retombées sont inévitables pour le Royaume.

«L’agence a pu relever les défis, et la cadence des travaux est sur la bonne voie. Et ce, contrairement à ce qui a été prévu par les programmes », a-t-il indiqué. Quant aux interventions des représentants des ONG, elles étaient articulées autour de divers axes mettant en relief un bon nombre de problématiques. Également, ces ONG ont profité de l’occasion pour exprimer leur mécontentement vis-à-vis de certains projets particulièrement le fameux projet immobilier « Bab AL Bahr ». D’après eux, «les immeubles construits (R+3) cachent l’identité de l’ancienne médina ». Sur la concertation avec la société civile, le représentant de l’Association « Ribat al-Fath » a soulevé que «les propositions de la société civile présentées n’ont pas été prises en considération alors qu’il s’agissait d’un projet citoyen destiné en premier lieu à la population Rbatie et Slaouie ».

Sur le volet du transport, les participants ont mis l’accent sur la défaillance de la mobilité entre les deux rives. Pour eux, « ni le tramway ni le nouveau pont Hassan II n’ont résolu le problème. Les habitants souffrent toujours des blocages particulièrement aux heures de pointe. L’absence de toute idée visant la promotion artistique et sportive à Salé et le non-respect des caractéristiques de certains lieux historiques de la ville ont été également avancés par les membres présents. En répondant à toutes ces critiques, Elmghari Essakel a expliqué que la zone est une “niche de problèmes”. Ceux-ci ont trait à la forte expansion démographique qu’a connue Salé, la prolifération des bidonvilles, l’exploitation des carrières de sable et la pollution du fleuve. D’après lui, « les chantiers de Bouregreg sont une affaire de longue haleine et nous nous n’en sommes qu’au début ». S’agissant du transport, Elmghari Essakel était clair. «C’est vrai que le pont Hassan II n’a pas résolu cet épineux problème.

Il existe toujours des points noirs à l’entrée de Rabat notamment au niveau de la place sidi Makhlouf et d’Abraham Lincoln ». Pour pallier cette problématique, M. Essakel a annoncé que d’autres projets sont programmés à savoir la réalisation des nouveaux ponts et la mise à niveau des deux ponts Al Fida et Moulay Youssef. Le DG de l’AAVB considère que le changement des mentalités et du comportement des citoyens est primordial pour améliorer la mobilité. « S’habituer à l’utilisation du transport public est une chose fondamentale », a-t-il avancé.

Le pont Moulay Youssef opérationnel en 2013



La reconstruction du pont Moulay Youssef a pour objectif de réduire la pression sur les deux ponts (Al Fida et Hassan II) qui connaissent actuellement un usage très important. Aussi, ce pont contribuera à garantir un accès rapide à l’aéroport de Salé à partir du quartier Youssoufia. D’après Elmghari Essakel, « ce pont sera opérationnel à partir de février 2013. Il permettra de réduire de 15% les problèmes du trafic routier entre les deux villes jumelles ainsi que la mise en place d’un passage sous la voie ferrée à salé pour rendre le trafic plus fluide.

Source :

Soumaya Bencherki, Le Matin (http://www.lematin.ma/journal/Rabat-Sale_La-mobilite-urbaine-toujours-problematique/164133.html)

Soumaya Bencherki, Le Matin
Le Matin (anciennement nommé Le Matin du Sahara et du Maghreb) est un quotidien marocain publié en français, présentant des actualités nationales et internationales ainsi que des informations pratiques. C'est le journal officieux du palais royal marocain.

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