Le Festival Sebou du court-métrage, qui se tiendra les 20 et 21 mai à Kénitra, consacre sa 8ème édition à la mobilisation pour sauver le cinéma “Palace”, l'unique salle de cinéma de la ville qui a fermé ses portes. Cette édition est placée sous le thème “Réhabiliter la culture dans la ville”, ont indiqué les organisateurs, lors d'une conférence de presse, expliquant que ce choix “intervient à un moment où l'on assiste impuissants à la démolition de cinq salles de cinéma à Kénitra”. “Le dernier espoir qui restait pour les cinéphiles, les amateurs du théâtre et les passionnés de culture de la ville est le cinéma Palace, inscrit comme patrimoine historique par le ministère de la Culture”, ont-ils martelé. Actuellement, les projections du festival se déroulent dans la salle de conférence de l'hôtel de ville, envahi à chaque édition par un public nombreux, malgré l'inconfort des lieux. Le président du Festival, Mokhtar Ait Omar s'est, à cette occasion, félicité de la promotion cette année de cette rencontre cinématographique au rang de festival, ce qui devrait améliorer sensiblement la subvention qui lui est octroyée par le Centre cinématographique marocain et des prix qui seront décernés aux vainqueurs. M. Ait Omar a toutefois exprimé ses regrets quant au “peu d'intérêt que prêtent à la culture dans la ville les institutionnels et les entreprises locales”. Seront en compétition officielle pour cette 8ème édition, 21 courts métrages, tous sortis en 2013-2014, soit 8 films de plus que la précédente. Le jury, présidé par le réalisateur marocain Kamal Kamal, comprendra Zhor Gourram (romancière et critique littéraire), Farid Zahi (critique de cinéma et enseignant chercheur), Lina Mourad (comédienne syrienne résidente à Paris), Mohamed Chellouf (réalisateur tunisien et directeur artistique des rencontres cinématographiques de Hergla, en Tunisie).
Source :Libération (http://www.libe.ma/Festival-du-court-metrage-a-Kenitra_a50013.html)