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Actualités à Marrakech

Quand circulation routière rime avec anarchie

Mercredi 26 juin 2013

L’importante croissance du parc automobile et l’absence d’un plan de circulation adapté aux nouvelles contraintes rendent la circulation impossible, voire infernale à Marrakech.

Quand circulation routière rime avec anarchie

La loi ne semble pas être faite pour tout le monde surtout en matière de circulation à Marrakech. Le Code de la route est bafoué à longueur de journée par des chauffeurs indélicats. La situation est telle que l'on se demande si tous les usagers connaissent vraiment ou au moins se rappellent les règles de base du Code de la route. Une véritable anarchie, une pagaille indescriptible et le désordre règnent désormais en maîtres dans la cité ocre. Automobilistes, piétons et conducteurs des deux roues, des charrettes et des calèches n'en font qu'à leur tête, ne se souciant guère des autres, au risque de causer de graves accidents et de fâcheux désagréments. Circulation en sens interdit, stationnement sur les trottoirs et dans les virages, confiscation de l'espace réservé aux piétons, non-respect du feu tricolore, excès de vitesse, dépassement dangereux, défaut de port du casque pour les conducteurs des deux roues motorisés… constituent, entre autres, le cortège des infractions à faire pâlir les régulateurs de la circulation et les responsables du Comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC). À vrai dire, l'indiscipline des usagers et le non-respect des normes de sécurité et du Code de la route, le tout cautionné involontairement par ceux qui sont en charge de la sécurité routière, vont continuer à endeuiller notre cité si aucune mesure draconienne et drastique n'est prise tant en amont qu'en aval, et dans les plus brefs délais. Les citoyens sont ainsi excédés par cette anarchie qui étouffe la ville et par la passivité des différents responsables concernés, qui, paraît-il, ont du mal à juguler cette indiscipline. La gestion du trafic routier dans la cité ocre relève désormais de l'impossible aux yeux des Marrakchis qui estiment plus que nécessaire la conception, aujourd'hui, d'un plan de circulation propre à leur ville en pleine expansion aussi bien démographique qu'urbanistique. Ils appellent aussi de leurs vœux la mise en place de pistes cyclables compte tenu de l'existence d'un parc important des deux roues, une spécificité d'ailleurs de Marrakech. Cette anarchie a créé une circulation fondée uniquement sur la seule bonne volonté des usagers qui oublient souvent que la circulation est un «jeu collectif» et dont certains d'entre eux prennent nos routes pour un circuit de formule 1. Nombreux sont, effectivement, les inconscients qui continuent encore et toujours à effectuer des «runs» sauvages sur nos routes. Il faut vraiment avoir les nerfs suffisamment solides pour résister à la conduite à Marrakech, ville en proie à d'interminables embouteillages et encombrements qui mettent les nerfs des automobilistes à rude épreuve. En effet, nous assistons quotidiennement à des spectacles ahurissants : accidents, klaxons stridents, insultes, bagarres, pollution... On a l'impression de vivre dans un monde de fous. La sécurité routière correspond à un enjeu majeur de santé publique et de protection des personnes. C'est une cause qui devrait mobiliser l'ensemble de la société pour que notre rapport à la route change profondément.

Respecter le Code de la route, rester attentif, être sobre et reposé est la condition sine qua non pour assurer sa propre sécurité, celle de ses passagers et celle des autres usagers de la route. L'enjeu, ici, c'est de changer les mentalités et les comportements. Le nombre de morts sur nos routes est un des indicateurs les plus significatifs de l'insécurité routière qui est l'affaire de tous. Contacté par «Le Matin», le directeur régional de l'équipement et du transport, Mohamed Boutadghart, a fait observer que la sécurité routière requiert la mobilisation de tous les intervenants et dépend dans une large mesure de trois composantes que sont le renforcement des moyens de contrôle, les campagnes de sensibilisation et le plan de déplacements urbains (PDU) de la ville. Tout en se disant conscient de l'anarchie dans la circulation routière, il a mis d'emblée l'accent sur l'importance d'un continuum éducatif pour les usagers de la route, avant de faire remarquer que son institution joue uniquement le rôle de conseiller dans la mesure où elle n'intervient pas dans la circulation à l'intérieur de la cité. M. Boutadghart a, d'autre part, plaidé pour la mise en place de voies cyclables à l'intérieur de la ville, sachant que la majorité des victimes des accidents de la circulation à Marrakech intra-muros sont les usagers des deux roues. Des mesures d'urgence doivent être prises pour réguler la circulation et atténuer le calvaire quotidien des Marrakchis. La conception d'un nouveau plan est désormais une nécessité impérieuse afin de rétablir l'équilibre entre la circulation automobile et piétonne et partant de rendre la cité ocre «circulable».

Repères



-* 140 000 véhicules.

-* Près de 190 000 deux roues motorisés.

-* 80 000 bicyclettes.

-* 3 500 taxis et 180 bus.

-* 150 calèches et 1 500 charrettes.

Source :

M.G., Le Matin (http://www.lematin.ma/journal/Marrakech_Quand-circulation-routiere-rime-avec-anarchie/184293.html)

M.G., Le Matin
Le Matin (anciennement nommé Le Matin du Sahara et du Maghreb) est un quotidien marocain publié en français, présentant des actualités nationales et internationales ainsi que des informations pratiques. C'est le journal officieux du palais royal marocain.

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