Humoriste de renom, mais également directeur de l’ouverture du Festival Marrakech du rire, prévu du 5 au 9 juin prochain, Hassan El Fed reconduit son programme «La Halqa» pour cette troisième édition dans un format de spectacle participatif avec l’appui de plusieurs comédiens et humoristes d’ici et d’ailleurs. C’est l’occasion aussi pour Hassan de dévoiler son dernier show «Aïn Sebaâ» au même titre que son premier stand-up.
Quelle place occupe le programme de «La Halqa» au Festival Marrakech du rire ?
Pour cette troisième édition, nous avons choisi de propulser la Halqa au cœur du Festival Marrakech du rire. Le coup d'envoi va être donné avec la Halqa dans un format original de spectacle participatif. C'est un hommage appuyé à cet art séculaire qui va prendre l'allure d'un véritable manifeste de l'humour, une fête de la mémoire et de la transmission pour dire d'une seule voix les richesses du Maroc pluriel.
Il y a cette envie de revisiter cette vieille tradition théâtrale sur laquelle ont travaillé les grands noms du quatrième art national notamment Tayeb Seddiki, Ahmed Tayeb El Alj, Abdelkader El Badaoui... Et j'ai essayé de travailler surtout sur le côté humoristique de la Halqa en adaptant cette tradition au langage scénique contemporain.
Après le franc succès que le programme «La Halqa» a rencontré depuis deux ans au Marrakech du rire, nous avons décidé de reconduire ce concept original avec une touche plus contemporaine.
Et c'est aussi la première fois que la Halqa s'ouvre sur tous les types d'humour. Pour cela, je me suis associé à quelques comédiens marocains d'ici tels que Aziz Dades, Abderrahim El Meniari et d'ailleurs comme Rachid Badouri, Haroun Kheldoun ou encore étrangers à l'image de Patrice Thibaud pour présenter ce genre dans une forme plus moderne. Je dirais même que la Halqa est à elle seule un festival.
Oui, c'est ma première expérience dans le stand-up. Jusqu'à présent, j'ai toujours fait des «one-man-show». Mais, j'ai toujours introduit des motifs du stand-up.
J'ai choisi d'intituler ce premier coup d'essai «Aïn Sebaâ» pour plonger le spectateur au cœur de l'ambiance de mon enfance, mon terrain de jeu. C'est un show assez décalé où je partage mes questions, mes émotions, une bonne partie de moi-même. C'est dire qu'il s'agit d'un récit autobiographique. Un contact très interactif avec le public.
Les deux à la fois. Une rupture parce que c'est ma première expérience dans le stand-up. Et une continuité parce que cela cadre avec mon approche de l'humour que j'adoptais déjà dans mes one-man-show. C'était des tests au fil des représentations pour me préparer à ce genre qui est tout à fait nouveau pour moi. Aujourd'hui, «Aïn Sebaâ» se présente dans ma carrière comme un défi à relever.
Le festival se veut fédérateur. Il célèbre les artistes d'aujourd'hui, rend hommage à ceux d'hier, mais prépare également ceux de demain. Cela s'inscrit dans l'âme de l'événement, un engagement pris auprès des jeunes talents. Il y a, d'une part, les scènes ouvertes où une compétition opposera cette année, en plus du gagnant marocain, les gagnants parmi les lauréats du Québec (Festival du Grand rire), de la Belgique (Festival du Voo Rire), de Paris (Festival de l'humour en capitales et Dejbam Comedy). On notera aussi les master class qui seront animées par Oscar Sisto. Moi-même, je parraine spontanément les jeunes humoristes. Le festival reste un véritable tremplin pour les humoristes de demain. La démarche du festival consiste à dénicher les talents pour assurer la relève de l'humour dans un esprit d'adoption de ces futures grandes stars.
Du 5 au 9 juin prochain, Marrakech sera La Mecque de l’humour, mais aussi celle des spectacles vivants. Ici, le coup d’envoi sera donné avec «La Halqa» au Théâtre royal à 21 h. Il s’agit d’un format original de spectacle «participatif» présenté par Hassan El Fed qui accueillera de nombreux humoristes marocains de la diaspora, dont Rachid Badouri (Canada), Haroun Kheldoune (France) et la coqueluche de l’humour français Patrice Thibaud.