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Actualités à Fès-Médina

Festival : Spectacles artistiques alléchants animés par des «mounchidines»

Mardi 29 avril 2014

Spectacles artistiques alléchants animés par des «mounchidines»

C'est au cœur du magnifique Jnane Sbil, le plus ancien jardin de la ville de Fès, que le douzième Festival national de l'art du Malhoun s'est ouvert le 25 avril pour le plus grand bonheur des amoureux de cet art ancestral. Ces derniers n'ont pas été déçus puisqu'ils ont vécu une soirée inoubliable marquée par des prestations d'une grande maitrise, où des «qsayed» tirées du patrimoine poétique national se marient à des mélodies qui mêlent des gammes arabo-andalouses et orientales pour donner un résultat exceptionnel. L'art du Malhoun, qui constitue un pan du patrimoine culturel et artistique marocain, occupe, en effet, une place privilégiée dans le cœur des Marocains qui en l'écoutant retrouvent la simplicité de leur vie quotidienne et la grandeur de l'histoire de leurs ancêtres.Ce plaisir durera jusqu'au 3 mai, avec des orchestres, des musiciens et des «mounchidines» venus des quatre coins du Maroc (Meknès, Tétouan, Erfoud, Marrakech, etc.). Mettant à l'honneur des thèmes en relation avec la société marocaine, la religion, ces artistes investiront les grandes places, les ryads et autres lieux chargés d'histoire de la capitale spirituelle du Maroc pour animer des spectacles alléchants et partager avec l'assistance leur savoir-faire et leur passion pour la musique traditionnelle marocaine.Organisé par la commune urbaine de Fès, le festival comprend également des concerts de proximité au complexe socioculturel de Aïn Nokbi, des pièces théâtrales inspirées du chant du Malhoun, des visites à caractère culturel et spirituel aux mausolées de la Médina, ainsi que des conférences et des sessions de formation autour du Malhoun, de son histoire, des techniques de son interprétation, de ses figures et de sa terminologie, animées par les professionnels Abdelouahab Filali et Abdelmajid Fennich.Au menu de cette édition, dédiée au thème «Malhoun et artisanat», figurent aussi des expositions de produits d'artisanat à la place Batha et au complexe artisanal de Fès et une conférence sur la relation des artisans marocains avec le chant du Malhoun. Un hommage sera par ailleurs rendu à l'artiste fassi Mohamed Soussi pour son importante contribution à la sauvegarde et l'enrichissement de l'art du Malhoun. À la découverte de la grammaire du MalhounLe Malhoun a ses caractéristiques et sa grammaire, comme toutes les poésies du monde. Mais chaque poète à son style de composition, mais aussi ses sujets préférés qui président à la construction de ses phrases poétiques, en parlant de la société ou des sentiments. C'est un art simple en parole et en musique. Il contient des images pour le paysan comme pour le savant. Chacun y trouve motif à satisfaction. Il prend sa source dans la sagesse orale populaire et aussi dans la littérature et la religion. Sa langue est proche de celle de la rue, elle emprunte sa simplicité, son sarcasme, mais sans vulgarité. Le sarcasme est pris comme un jeu théâtral dans l'art de la prononciation et du chant.

Source :

Afaf Razouki, Le Matin (http://www.lematin.ma/journal/2014/festival-de-l-art-du-malhoun_spectacles-artistiques-allechants-animes-par-des--mounchidines-/201335.html)

Le Matin
Le Matin (anciennement nommé Le Matin du Sahara et du Maghreb) est un quotidien marocain publié en français, présentant des actualités nationales et internationales ainsi que des informations pratiques. C'est le journal officieux du palais royal marocain.

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