Connectez-vous via votre réseau social préféré en cliquant sur l'un des boutons ci-dessous.
 

Se connecter avec Facebook

Se connecter avec Google

Connectez-vous grâce à votre adresse mail et votre mot de passe.
Connectez-vous via votre réseau social préféré en cliquant sur l'un des boutons ci-dessous.
 

Se connecter avec Facebook

Se connecter avec Google

Vous n'êtes pas inscrit ? Inscrivez-vous

Actualités à Fès-Médina

3 666 demeures menacent ruine dans la médina de Fès

Jeudi 30 mai 2013

- Une rencontre sur «Le traitement de l’habitat menaçant ruine dans la médina de Fès» réunit les autorités locales, les services externes, les élus, l’Ader et la société civile pour la mise sur rails du programme quinquennal de restauration (2013-2017). - Ce programme, d’un investissement total de 615 millions de dirhams, concerne prés de 4 000 bâtisses menaçant ruine ainsi que 27 monuments et sites historiques de la médina de Fès.

3 666 demeures menacent ruine  dans la médina de Fès

Une fois encore, l'habitat menaçant ruine à Fès interpelle et réunit les autorités locales, notamment le wali de Fès, différents départements concernés, les élus, l'Ader (Agence pour la dédensification et la réhabilitation de la médina) et la société civile. Et pour une fois, ce n'est pas à cause de l'effondrement des anciennes demeures sur leurs habitants ou un site historique qui tombe en ruine. C'est en fait la mise sur rails du programme quinquennal de restauration (2013-2017), lancé récemment par

le Roi Mohammed VI, qui motive cette rencontre sur «le traitement de l'habitat menaçant ruine dans la médina de Fès». Et il y a urgence. Le wali de la région de Fès-Boulemane et gouverneur de la préfecture de Fès-Médina, Mohammed Dardouri, a indiqué dans son intervention que la problématique du bâti menaçant ruine au niveau de la médina de Fès était très sensible et complexe. Elle est à l'origine de la création de l'Ader il y a plus de 20 ans et concerne un tissu très fragile et des siècles d'histoire.

De fait, la restauration et la réhabilitation de ce tissu nécessitent une approche de partenariat avec différents intervenants, notamment les habitants et la société civile. «Les conventions portant sur la réhabilitation de

la médina, signées devant Sa Majesté le Roi Mohammed VI, prévoient une enveloppe de 330 millions de DH et nous espérons l'implication d'autres partenaires, notamment les habitants et la société civile pour que les interventions soient globales et contribuent à la préservation de cet héritage historique», a-t-il ajouté en précisant que cette rencontre sera suivie d'autres avec la société civile, les associations et les habitants pour élaborer une méthodologie d'intervention impliquant différents acteurs locaux. Ces rencontres sont par ailleurs pilotées par une commission locale composée de représentants de différents services externes.

Fouad Serghini, le directeur de l'Agence pour la dédensification et la réhabilitation de la médina de la ville de Fès (Ader Fès), brosse un tableau noir de la situation de la médina de Fès. Il précise dans son intervention que le menaçant ruine à la médina est un dangereux phénomène urbanistique avec une structure sociale très fragile. «Selon les études et les recensements faits au niveau de la médina, quatre familles en moyenne habitent une maison menaçant ruine, 70% des habitants sont locataires avec un loyer en moyenne de 300 DH par mois et 21 m² de superficie occupée par famille», a-t-il expliqué, en ajoutant qu'une simple visite à la médina et à Fès Jdid, révèle le niveau avancé de délabrement et du laisser-aller. «Il existe 3 666 demeures délabrées et menaçant ruine, dont 1 729 dans un état de délabrement très avancé et sont classées premier degré. Ces demeures nécessitent une intervention urgente et spécifique. Il existe aussi 941 demeures menaçant ruine de second degré et 996 de troisième degré. Celles-ci nécessitent aussi une intervention urgente et une sensibilisation des habitants pour limiter leur délabrement et destruction au fil des temps», précise-t-il. Il a aussi présenté les différents projets de réhabilitation et de restauration de l'habitat menaçant ruine pilotés par l'Ader depuis sa création, en insistant sur les difficultés rencontrées, notamment d'ordre juridique, urbanistique, social et financier, mais aussi d'ordre technique avec le manque d'artisans et d'architectes marocains spécialistes dans ce genre d'intervention qui tiennent compte de l'aspect architectural de la médina.

Il reste que les responsables locaux doivent être à la hauteur de ce grand chantier de sauvegarde et qu'on en finisse avec les opérations coup de poing, menées à la hâte et caractérisées souvent par des difficultés, notamment au niveau de la maîtrise d'œuvre.




Le programme quinquennal de restauration 2013-2017 en quelques chiffres



D’un investissement total de 615 millions de dirhams, le programme quinquennal de restauration 2013-2017 devrait concerner près de 4 000 bâtisses menaçant ruine ainsi que 27 monuments et sites historiques de la médina de Fès. Le programme de restauration devrait aussi couvrir des tanneries, des ponts et des médersas édifiées par la dynastie des Mérinides entre les 13e et 14e siècles. En détail, les conventions signées en mars dernier devant S.M. le Roi visent le traitement de 3 666 bâtisses menaçant ruine, pour un coût de 330 millions de DH, ainsi que l’intervention en faveur de 5 medersas, de 4 bordjs, de 3 fondouks, de 3 tanneries, de 2 murailles, de 2 ponts, pour une enveloppe budgétaire de 285,5 millions de DH prise en charge par plusieurs partenaires.

Source :

Rachida Bami, Le Matin (http://www.lematin.ma/journal/Habitat_3A666-demeures-menacent-ruine--dans-la-medina-de-Fes/182923.html)

Rachida Bami, Le Matin
Le Matin (anciennement nommé Le Matin du Sahara et du Maghreb) est un quotidien marocain publié en français, présentant des actualités nationales et internationales ainsi que des informations pratiques. C'est le journal officieux du palais royal marocain.

Articles similaires/liés